NATUREOSMOSE
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"Eye Movement Desensitization and Reprocessing" Désensibilisation et traitement par le mouvement oculaireL'E.M..D.R est un concept qui s'est fait connaître au cours des années 80 grâce à Francine Shapiro docteure en psychologie. Son effacité s'est très vite démontrée face à des cas de grands traumatismes laissant par la suite apparaître un trouble nommé : "le stress post-traumatique". Stress post-traumatique : Il n'est pas comparable au stress que l'on peut subir quotidiennement suite par exemple à : une surcharge de travail ( bien que ce critère, lorsqu'il devient très sévère, puisse aussi favoriser l'apparition d'un autre trouble appelé : "burn-out"), des passages d'examens ou encore un lancement de défi personnel et inhabituel comme un saut en parachute. Dans les cas précédemment cités, les évènements, bien que pas forcément agréables, sont apprehendés par la personne d'une manière ou d'une autre, on en connait en général la forme et l'issue. On n'ira donc pas jusqu'à qualifier ces évènements d'absolument terrifiants et marquants. En revanche, dans le cas du stress post-traumatisme, le mécanisme s'effectue différemment puisqu'il apparaît suite à une tragédie majeure, souvent totalement inattendue pour la personne ou bien dont les conséquences exactes étaient imprévues. Dans les cas les plus aigus l'on peut aussitôt penser aux rescapés de guerres, aux individus victimes d'attentats ou de catastrophes naturelles de grande ampleur. Il y a également les personnes qui ont subis de graves accidents de transports et enfin, sont concernées également toutes les personnes qui ont été sous l'emprise d'un individu ou groupe d'individus menaçants et violents et qui en ont, par la suite, gardé de sévères séquelles . Il se manifeste par : -Une méfiance accrue envers tout le monde; -Un retrait social important; -Un sentiment constant de vide et de desespoir; -Une impression d'être constamment menacé; En général, on parle de stress post-traumatique lorsque les symptômes cités plus haut sont de même intensités pendant au moins trois mois d'affilés. Quelles sont les autres manifestations ? La victime peut se remémorer des images qui sont à l'origine du déclenchement de son malaise. Certains bruits peuvent aussitôt lui évoquer ce moment désagréable, des rêves répétitifs retraçant la catastrophe peuvent survenir. La personne reste donc figée dans son cauchemard, elle revit constamment cet épisode douloureux et a beaucoup de mal à pouvoir s'en dépêtrer. A ce stade, probablement, cela a un impact sans équivoque sur son quotidien. Toutes ces descriptions nous laissent bien évidemment imaginer que les individus rencontrant ce type d'émotion sont grandement affectés par ce qu'ils ont vécu à un instant T de leur propre vie et qu'à eux seuls ils ne peuvent que difficilement surmonter cette épreuve. Il existe bien sûr de nombreuses alternatives pour venir en aide à ces personnes mais l'une d'entre elles, qui n'est hélas pas encore suffisamment reconnue en France, mérite toute notre attention : L'E.M.D.R est une technique qui sait majoritairement faire ses preuves, notamment lorsqu'il s'agit de soulager une personne qui a été directement spectatrice d'un drame. A gauche gestuelle du thérapeute lors d'une séance d'EMDR Logo EMDR France Comment fonctionne concrètement L'E.M.D.R ? Le thérapeute invite classiquement dans un premier temps le patient à retracer son parcours, notamment celui qui est survenu au moment du drame. A un moment crucial de la description de la situation, le thérapeute demande au patient de fermer les yeux, de se remémorer la scène perturbante et de faire fonctionner simultanément un maximum de ses sens ( comme s'il revivait réellement la scène ), une fois tout cela atteint grâce à une bonne concentration, le praticien intervient périodiquement ( à l'aide du déplacement de ses doigts ou d'un objet ) devant le regard, cette fois ouvert, du patient, qui doit se contenter, tout en gardant la tête statique, de suivre le mouvement induit par le thérapeute dans le but de provoquer ce que l'on appelle en langage psychologique : une stimulation sensorielle. Au final le mouvement rythmique effectué en éveil au cours de ce type de séance, serait similaire à celui qui est produit inconsciemment pendant le sommeil ( lors de la phase des rêves ). La partie du cerveau sollicitée lors de ce processus est le système limbique, ce dernier ayant un rôle prépondérant dans la régulation des émotions. Nombre de séances ? En général, il suffit de peu de séances pour constater un soulagement et donc un amoindrissement significatif des symptômes dits : de "stress post-traumatique". Le thérapeute peut le constater en vous demandant simplement de donner une note sur une échelle de 1 à 10 quant à vos sensations générales lors de l'après séance. Il s'assurera également que vous ne soyez pas trop destabilisé par ce qu'il vient de se passer pendant la séance et ne vous fera donc pas sortir de son cabinet tant qu'il ne sera pas convainvu lui-même que vous en soyez pleinement capable. Cela soigne uniquement le stress post-traumatique ? Non, pas seulement, cela est aussi très efficace contre le manque de confiance en soi. Par exemple, lorsqu'une mauvaise situation du passé (type : rabaissement, échec scolaire ou professionnel...,) nous invite inconsciemment à répéter certaines erreurs dans notre futur. Qui, en tant que professionnel, peut appliquer cette technique ? Les psychiatres et les psychologues sont en principe les seuls à pouvoir pratiquer cette méthode. Ils doivent bien sûr en plus de leur métier de base, être agrées par une formation spécialisée en E.M.D.R et si possible, se remettre à niveau régulièrement. En dehors de cela, l'essentiel, dans tous les cas, est que vous vous sentiez en pleine confiance vis-à-vis du thérapeute choisi. Pour consulter l'annuaire de vrais praticiens en E.M.D.R, et pour y obtenir plus d'informations, je vous conseille vivement de cliquer sur le lien ci-contre : http://www.emdr-france.org/ |